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Francophonie Sans Frontières en Haïti : Doit-on élargir la mission de l’OIF ?

Depuis quelques années, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a fait le règlement pacifique des crises politiques et militaires, de l’accompagnement des processus de transition et de la promotion de la paix un point important de ses interventions dans le monde. L’OIF collabore avec des partenaires clés du maintien de la paix, au premier rang desquels les Nations unies, dans le but de contribuer à l’implantation d’une véritable paix durable, basée sur le renforcement de la démocratie. 

 

 Dans une résolution de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (l’ONU) adoptée à l’unanimité le 22 décembre 2008, l’Organisation internationale de la Francophonie (l’OIF) était félicitée pour sa collaboration avec l’ONU, notamment pour ses initiatives dans les domaines de la prévention des conflits, la promotion de la paix et le soutien à la démocratie, à l’état de droit et aux droits de l’homme.

Trois champs d’action étaient notamment cités : l’assistance et l’observation électorales, le renforcement des effectifs francophones dans les opérations de maintien de la paix (MONUSCO en RDC/ MINUSTAH en Haïti), ainsi que la contribution concrète apportée spécifiquement, aux Comores, en Côte d’Ivoire, au Burundi, en Haïti, en République démocratique du Congo (RDC), en République centrafricaine (RCA) et au Tchad.

 

 

 Cette phrase prononcée par Koffi Annan : La Francophonie est vivante, dynamique et partout présente, luttant pour un monde pluriel et des valeurs universelles (24 septembre 1999).

Si l’OIF a déjà fait ses preuves dans la résolution des crises dans certains pays, pourquoi elle ne s’engage pas complètement dans la crise qui gangrène Haïti (le plus important espace francophone de la Caraïbe), la Guinée, le Mali ? 

Avec les crises qui sévissent dans certains pays francophones, ce serait une régression pour la francophonie.

Prenons l’exemple d’Haïti, des milliers de jeunes intellectuels, des professeurs ont fui le pays, alors que ces derniers sont le point d’appui pour la francophonie dans le pays. Les Guinéens et les Maliens partent sous d’autres cieux pour leur mieux-être.

 

Pour moi, si ces crises persistent la Francophonie en péril, tout d’abord parmi les 88 états membres, seulement 32 ont le français comme langue maternelle, on voit de plus en plus des étudiants francophones qui vont dans des universités anglophones américaines et chinoises.

  

Le Taïwan, la Roumanie et la Russie cherchent à gagner le cœur des Haïtiens en multipliant des bourses d’études. Les crises politiques obligent nos étudiants à quitter l’espace francophone vers d’autres cultures.

Cependant, l’OIF doit travailler en vue de mettre un programme pour la stabilisation et l’instauration d’une paix durable dans ses états membres touchés par des crises. 

 

 

Après le sommet de Hanoï (1997) et celui du Beyrouth (2002), l’Organisation Internationale de la Francophonie devait élargir sa mission qui lui permettant d’intervenir à fond dans les conflits et crises politiques de ses états membres. Il est temps d’adopter la Francophonie Politique.

 

 

 

 

Élizabeth JACQUES 

 

Correspondante de la Francophonie Sans Frontières en Haïti